Kiyoshi poussa la porte de sa chambre. Il sourit en voyant le bazar qui y régnait, constitué par les affaires de Jiraya, Shun et Shiito. Il respira cette bonne odeur de mâle et se dirigea vers son lit. Visiblement, les garçons n'y avaient pas touché, et de l'interieur des draps s'échapait une bonne odeur de transpiration. Il posa son sac et défit son lit. Il emmenerait ses draps plus tard à la buanderie. La chambre était vide. Dommage, il avait vraiment envie de revoir ses amis ... Et Nao. Il était passé discrètement devant sa chambre et avait vu qu'elle n'était pas là. D'après ce qu'il avait cru comprendre, elle avait du rejoindre son père, victime d'un accident. Il avait hâte quelle revienne, qu'ils aillent enfin au cinéma ensemble, comme ils devaient le faire avant leurs départs respectifs.
C'était environ un mois plus tôt, Kiyoshi avait reçu un appel de sa mère. Elle avait attrapé une maladie, pas vraiment grave, mais qui l'obligeait à rester couchée, avec des aller-retours fréquents à l'hôpital. Elle ne pouvait donc pas s'occupait de ses deux plus jeunes filles, Mao et Sakura. Elle avait bien fait appel à leurs deux grandes soeurs mais Mitsuko était partie un an en Europe et ne pouvait se déplacer, quand à Tsukushi, elle était en pleine période d'examen et ne pouvait arrêter le lycée maintenant. C'est donc Kiyoshi qui avait été sollicité. Il était le dernier espoir de la famille. Il devait se rendre dans la maison familiale et s'occuper de ses jeunes soeurs le temps de la guérison. C'était très urgent, et il n'avait même pas eu le temps de dire au revoir aux autres membres du pensionnat. Il avait mis toutes ses affaires dans son sac et avait appelé un taxi. Trois heures plus tard il était chez lui. Une fois installé il avait passé un coup de fil à Jiraya, en lui expliquant les raisons de son départ. Pendant presque un mois, il avait fait la cuisine, le ménage, il était allé chercher Mao à l'école, il avait lavé le linge, il les avait aidées à leurs devoirs ... Bref. Il s'était comporté comme un véritable petit homme au foyer. Et pendent tout ce temps il avait pensé au pensionnat, à Jiraya, Shun, Ren, Kisamy, Mitsuko ... Mais surtout à Nao. S'il avait su qu'elle partirait peu de temps après lui, il 'aurait pas tant douté. Mais il avait peur, peur qu'elle tombe aoureuse d'un nouveau pensionnaire, qu'elle sorte avec lui, qu'elle soit heureuse avec un autre. Après tout, ils n'étaient pas véritablement ensemble, elle avait tous les droits de flirter avec un autre garçon. Cette pensée le terrfiat ... Si seulement ils avaient pu aller au cinéma avant son départ ! Il n'avait même pas eu le temps de l'embrasser, et pendant tout ce temps à Tokyo, il s'était imaginé, posant ses lèvres sur les siennes. C'était son souhait le plus cher. Il voulait la voir, la toucher, l'embrasser. Oui, maintenant c'était sûr, il aimait Nao. D'un amour indéfinissable, et il souhaitait qu'elle ressente la même chose envers lui.
La tarte au chocolatqu'il avait l'intention de lui offrir étaient moisie depuis longtemps. Tant pis, il en ferait une autre. Une meilleure, plus belle, plus grande, plus fondante.
Kiyoshi ouvrit la fenêtre. Il fallait aéré la chambre, elle dégageait une forte odeur de fauve. Il respira un bon coup et sortit. Il voulait revoir au plus vite la totalité de ce pensionnatqui lui avait tant manqué.